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Libération

L’austérité accusée de saigner la zone euro

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Rapport . Des instituts français, allemand et danois dénoncent ensemble la politique de la Commission.
publié le 29 novembre 2012 à 22h26

Il y a des exceptions, à l’image de l’Allemagne. Mais pour la plupart des dix-sept pays de la zone euro, pas la moindre amélioration. Taux de chômage, croissance, comptes sociaux… tous virent au rouge. Pour sortir la zone euro de la récession au plus vite, trois instituts économiques européens ont appelé hier à retarder ou étaler les mesures de restrictions budgétaires censées stimuler (à terme) la croissance.

Ainsi, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), l’allemand IMK et le danois ECLM ont travaillé ensemble afin de proposer une stratégie macroéconomique alternative. Le tout dans le respect des traités européens et qui permettrait d’atteindre deux objectifs : un niveau de dettes publiques acceptable et le plein-emploi.

Indépendante. Pour peser dans le débat public, les trois instituts ont rédigé une première étude : l'Independent Annual Growth Survey (IAGS), baptisée ainsi en référence aux rapports annuels de la Commission européenne. «C'est une vision indépendante de celle de la Commission», explique le président de l'OFCE, Philippe Weil. «Toutes les économies européennes ont décidé de mener des politiques de réduction des dépenses publiques simultanément, rappelle Jérôme Creel, de l'OFCE. Ces politiques ne font que renforcer leur dégradation.»

Les trois instituts sont formels : non seulement l'austérité budgétaire tous azimuts produit une croissance économique encore plus faible, mais elle provoque inéluctabl