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A Florange, déception et colère après les déclarations de Jean-Marc Ayrault

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Les annonces du Premier ministre vendredi soir -ni plan social, ni nationalisation- ont été accueillies avec beaucoup de méfiance par les syndicats.
Le délégué CFDT Edouard Martin (G) et ses collègues de Florange écoutent la déclaration du Premier ministre, le 30 novembre 2012. (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
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publié le 30 novembre 2012 à 22h55

La déception était grande vendredi à Florange (Moselle) où les réactions, tant de la part des syndicats que du maire de la ville, exprimaient de manière parfois vive une méfiance sur les promesses du gouvernement et d'ArcelorMittal.

«Nous avons le sentiment d'avoir été une nouvelle fois trahis», a déclaré vendredi le porte-parole de la CFDT Edouard Martin, quelques minutes après la déclaration du premier Ministre Jean-Marc Ayrault.

Le délégué syndical a exigé la tenue d'«une réunion tripartite gouvernement-syndicats-direction» au cours de laquelle il souhaite avoir des garanties quant à «l'écheancier sur l'investissement de 180 millions euros promis».

«Nous n'avons aucune confiance en Mittal», a-t-il expliqué. «Les rénovations et investissements, c'est maintenant que nous les voulons, pas dans cinq ans.» «Nous avons été le cauchemar de Sarkozy, on pourrait être celui de ce gouvernement», a-t-il menacé.

«Une incohérence totale par rapport aux déclarations de toute la semaine»

Pour Lionel Burriello, représentant du collectif jeunes de la CGT à Florange, «c'est une trahison, une incohérence totale par rapport aux déclarations de toute la semaine, c'est de l'enfumage»«Rien que le mot "accord" avec ArcelorMittal ça me donne envie de pleurer, on a l'impression de vivre un Gandrange 2», a ajouté le syndicaliste.

Le maire PS de Florange (Moselle) Philippe Tarillon