Une pichenette sur un château de cartes : c'est à peu près l'effet provoqué sur le système de tarification de l'énergie par trois décisions récentes du Conseil d'Etat. Qu'il s'agisse du financement des réseaux, du prix du gaz ou des tarifs de l'électricité, en un mois, l'institution du Palais-Royal a mis en lumière l'urgence d'une réforme du système. Un casse-tête pour le gouvernement et les distributeurs, mais aussi pour le consommateur. Les éléments pour s'y retrouver.
Jeudi 29 novembre : l’augmentation du gaz torpillée
En cause : Commes les autres distributeurs de gaz et d'électricité, GDF propose deux sortes de tarification à ses abonnés. L'une, dite «réglementée», est fixée chaque trimestre par l'Etat sur proposition de la CRE, qui le calcule par une formule prenant notamment en compte les prix du pétrole. L'autre correspond aux prix du marché. Pour le quatrième trimestre 2012, soit à partir du 1er octobre, le gouvernement avait décidé de limiter la hausse du gaz à 2%, un plafond contesté par les distributeurs.
Le problème : Selon l'Anode, un groupement de petits concurrents de GDF Suez (Direct Energie, Poweo, Altergaz...), cette augmentation de 2% est inférieure aux 6,1% issus de la formule du CRE. Saisi, le Conseil d'Etat a donné raison aux plaignants, jeudi, estimant que cette hausse modeste portait «porte une atteinte grave et immédiate à