Alors que Lakshmi Mittal a fixé à vendredi 30 novembre minuit la date limite pour que l'Etat français trouve un repreneur aux deux hauts fourneaux de Florange (Moselle), le verdict pourrait tomber d'ici ce week-end, sur fond de négociations entre l'entreprise et le gouvernement. Réunis cet après-midi dans un local intersyndical de Florange, tous les syndicalistes patientent et s'impatientent dans une ambiance tendue et très remontée. En marge d'une conférence de presse, Walter Broccoli, représentant FO d'ArcelorMittal à Florange, et Edouard Martin, délégué CFDT, répondent aux questions de Libération.
Que pensez-vous de l’offre d’ArcelorMittal de reclasser les 625 salariés sur le même site et d’investir sur la partie froide de Florange ?
L’ultimatum, c’est minuit aujourd’hui, et on ne veut pas aller au-delà. Quant à cette proposition, elle ne nous convient pas du tout. Pas plus, je l’espère, qu’elle ne convient au gouvernement. Ce reclassement dans l’usine de
finishing
[acier destiné à l’automobile, ndlr]
est stupide : l’usine est déjà quasi à l’arrêt. Et on a perdu la moitié du marché parce que Mittal a augmenté ses prix de 18% le 1
er
juillet. Tout cela, ce n’est que de la foutaise, de la poudre aux yeux. Pas question que cette proposition inique soit retenue. On le connaît, Mittal : il veut fermer les hauts fourneaux, avant de fermer le
packaging
[acier destiné à l’emballage, ndlr],
puis il restera que dalle.
Cette