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Interview

Florange : les syndicalistes attendent la «nationalisation transitoire»

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Le site ArcelorMittal de Florange, le 20 novembre. (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
publié le 30 novembre 2012 à 18h11
(mis à jour le 30 novembre 2012 à 18h19)

Alors que Lakshmi Mittal a fixé à vendredi 30 novembre minuit la date limite pour que l'Etat français trouve un repreneur aux deux hauts fourneaux de Florange (Moselle), le verdict pourrait tomber d'ici ce week-end, sur fond de négociations entre l'entreprise et le gouvernement. Réunis cet après-midi dans un local intersyndical de Florange, tous les syndicalistes patientent et s'impatientent dans une ambiance tendue et très remontée. En marge d'une conférence de presse, Walter Broccoli, représentant FO d'ArcelorMittal à Florange, et Edouard Martin, délégué CFDT, répondent aux questions de Libération.

Que pensez-vous de l’offre d’ArcelorMittal de reclasser les 625 salariés sur le même site et d’investir sur la partie froide de Florange ?
Walter Broccoli, délégué FO à Florange, le 1er octobre 2012 à Saint-DenisWalter Broccoli.

L’ultimatum, c’est minuit aujourd’hui, et on ne veut pas aller au-delà. Quant à cette proposition, elle ne nous convient pas du tout. Pas plus, je l’espère, qu’elle ne convient au gouvernement. Ce reclassement dans l’usine de

finishing

[acier destiné à l’automobile, ndlr]

est stupide : l’usine est déjà quasi à l’arrêt. Et on a perdu la moitié du marché parce que Mittal a augmenté ses prix de 18% le 1

er

juillet. Tout cela, ce n’est que de la foutaise, de la poudre aux yeux. Pas question que cette proposition inique soit retenue. On le connaît, Mittal : il veut fermer les hauts fourneaux, avant de fermer le

packaging

[acier destiné à l’emballage, ndlr],

puis il restera que dalle.

Le représentant CFDT Edouard Martin le 29 novembre 2012 devant Matignon à ParisEdouard Martin.

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