Le gouvernement a renoncé à nationaliser Florange. Et il n'est pas parvenu à forcer son propriétaire, ArcelorMittal, à céder l'intégralité du site sidérurgique lorrain à un repreneur. Ces deux pistes auraient permis de sauver les hauts-fourneaux du site (les derniers de Lorraine), que le groupe veut fermer. Mais au terme de trois jours de négociations, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé, vendredi soir, que l'exécutif a préféré signer un compromis avec ArcelorMittal. Le groupe ne redémarrera pas les hauts fourneaux, à l'arrêt depuis dix-huit mois. Mais il s'est engagé à «les maintenir dans un état qui permette, le moment venu, la réalisation d'un projet industriel d'avenir, le projet Ulcos», pour lequel l'Etat est prêt à investir «150 millions d'euros», a indiqué le Premier ministre.
La voie finalement choisie par l'Etat ne garantit pas avec certitude l'avenir de la «filière liquide» de Florange (production d'acier brut), que les syndicats tentent de préserver depuis dix-huit mois. Bruxelles n'a en effet pas encore attribué le projet européen Ulcos, qui vise à rénover les hauts-fourneaux pour les rendre plus productifs et moins émetteurs de CO2. Même si Florange est récemment passé en tête de liste, rien ne dit que le site sera, au final, retenu. Et s'il l'était, les hauts fourneaux ne redémarreraient pas avant deux ans.
Ni-Ni. En échange de son renoncement à nationaliser, le gouvernement dit avoir obtenu plusieurs en