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reportage

Séoul porte le futur sur Songdo

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Dans Cette «ville intelligente», les nouvelles technologies infiltrent les maisons comme l’espace public. Une vitrine pour la Corée du Sud, qui compte exporter ses cités connectées.
Songdo en Corée du sud (Christophe Nivaggioli)
publié le 2 décembre 2012 à 19h26

L'autoroute à quatre voies semble filer tout droit vers la mer Jaune quand apparaît le complexe de bâtiments futuristes, entouré de grues. Les larges artères quadrillées du centre-ville sont quasi désertes : on est loin des embouteillages de Séoul. Construite à partir de 2003 sur 53 km2 de terres asséchées, Songdo s'inscrit dans un vaste projet de dynamisation de la zone portuaire d'Incheon, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale coréenne. Autres grands volets de ce développement stratégique : l'ouverture d'un aéroport international en 2001 et l'instauration d'une zone franche.

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Fenêtre ouverte sur la Chine, la région a pour ambition de devenir, d'ici à 2020, une plaque tournante des échanges pour l'Asie du Nord-Est. Et c'est à Songdo que s'installera le nouveau Fonds vert de l'ONU, qui gérera l'aide climatique attribuée aux pays en développement. Cette «ville du futur» se veut d'ailleurs modèle en matière d'aménagement durable : «Nous avons mis en place un système centralisé de traitement des eaux usées. Un tiers de la ville est constitué d'espaces verts et le réseau de pistes cyclables est long de 25 km», se félicite Park Han-seob, en charge des questions environnementales pour la zone franche d'Incheon.

Domotique. Au cœur de la ville, les canaux aménagés ont été remplis avec de l'eau de mer. Quant aux ordure