En 1992, faire trier les Français passait pour une idée folle. Vingt ans plus tard, 67% des emballages ménagers sont recyclés. La mise en place progressive du dispositif a été accompagnée tant au niveau local que national par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie (Ademe). Rentabilité, écoconception, développement de filières de recyclage, tarification incitative… Si l’implantation du tri sélectif est quasiment généralisée, il reste de nombreux défis à relever pour améliorer ses résultats. Alain Geldron, chef du service «Filières responsabilité élargie du producteur et recyclage» à la direction Consommation durable et déchets, revient sur les réalisations effectuées en vingt ans et les nouveaux objectifs poursuivis.

Dès le début, le choix a été fait de s’appuyer sur les collectivités locales : ce sont elles qui ont implanté le dispositif sur leurs territoires afin de permettre aux citoyens de trier. Plutôt que d’instaurer d’emblée une réglementation contraignante, comme en Allemagne, les pouvoirs publics ont préféré privilégier l’adhésion. Le ralliement a été progressif mais efficace : les courbes d’adhésion au dispositif et celles de la performance du tri sélectif sont liées et continuent d’évoluer à la hausse.

Cet objectif était très ambitieux. Si nous ne l’atteignons pas, nous serons cependant au-dessus de 67% cette année. Nous sommes encore en phase de montée : il reste des disparités géographiques sur le territoire. Dans les DOM-TOM, par exemple, la colle