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Récup high-tech à Paprec

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En Seine-Saint-Denis, l’une des chaînes de recyclage les plus modernes de France valorise les déchets en vue de leur réutilisation par l’industrie.
Centre de recyclage Paprek, Le Blanc Mesnil, 12 octobre 2012 (christophe maout)
publié le 3 décembre 2012 à 21h26

C’est un monceau de détritus. Immense. Une véritable montagne d’ordures. Dans ce tas de déchets, on trouve pêle-mêle des bidons de lessive, des boîtes de conserve, des canettes ou encore des briques de lait. Sur certains cartons, on reconnaît encore les logos de marques familières. Mais ils perdent de leur superbe dans cette odeur de poubelle et sous les pigeons.

On se croirait dans une décharge. Sauf que ce tas, posé là au milieu d'un hangar aux dimensions de cathédrale, s'apprête à être englouti par l'une des chaînes de tri les plus modernes de France. C'est ici, dans l'usine du groupe Paprec au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), que le contenu des poubelles de tri sélectif d'une partie des villes de la banlieue nord de Paris atterrit. C'est dans un colossal bâtiment de 4 300 mètres carrés, recouvert de panneaux solaires, coincé entre des pavillons et une friche industrielle, que le «leader indépendant français du recyclage» valorise ces déchets recyclables en les triant à nouveau.

Après le tri par les particuliers, le travail est en effet loin d'être terminé. Au contraire, ce n'est que le début de la chaîne du recyclage. Celle qui transformera les déchets en nouvelles matières premières. «Nous recevons en moyenne 60 tonnes par jour. Cela peut monter jusqu'à 200 tonnes pendant les fêtes», explique Emilie Lacroix, responsable de l'usine. A chaque nouvelle arrivée de camion, c'est la même procédure : les agents effectuent un prélèvement de déchets pour détermi