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Libération

Du rab d’austérité pour les Anglais

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Budget. L’échec de la politique de réduction des déficits oblige David Cameron à prolonger la diète.
publié le 5 décembre 2012 à 21h46

Bad news pour les Britanniques qui se serrent déjà la ceinture depuis deux ans et demi, ils sont promis aux vaches maigres jusqu'en… 2018, si la droite est encore au pouvoir à cette date. C'est ce qu'a admis hier le ministre des Finances, George Osborne, forcé de constater l'échec de la politique de réduction des déficits sur laquelle le gouvernement Cameron a bâti sa crédibilité. «La Grande-Bretagne est sur la bonne voie et faire demi-tour serait un désastre», a néanmoins martelé le chancelier de l'Echiquier, durant son très attendu «discours d'automne» à la Chambre des communes.

A quatre mois de la fin de l’année budgétaire (fin mars), l’état des lieux dressé hier par le grand argentier de la Couronne est une succession de claques pour la stratégie économique du Royaume-Uni. Premier aveu d’échec, Osborne a annoncé la prolongation d’un an de la cure d’austérité sans précédent que subit la population depuis 2010. Pour mémoire, en 2011, la coalition conservateurs-libéraux démocrates avait déjà allongé de deux ans le programme de rigueur à tous crins, lancé pour juguler le déficit budgétaire record de 11,2% du PIB hérité des travaillistes.

Réduire. Deuxième grave déconvenue pour le gouvernement, sa promesse de réduire l'endettement d'ici la fin de la législature, en 2015, ne sera pas non plus tenue. L'objectif de réduction du ratio dette-PIB à partir de 2015-2016 est désormais reporté d'un an, en raison de la conjoncture.

Pour autant, pas question pour G