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Libération

«Le compromis actuel ne pérennise pas le site de Florange»

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Des ouvriers d'ArcelorMittal, le 30 novembre à Florange. (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
publié le 5 décembre 2012 à 16h35

Reprendre la main dans le dossier Florange. C'est ce que le gouvernement va tenter de faire aujourd'hui, en recevant à 17h30 à Matignon une délégation de syndicalistes du groupe sidérurgique ArcelorMittal. Une rencontre qui devrait tourner à l'explication de texte entre Ayrault et les représentants des salariés sur l'accord «secret» conclu entre l'exécutif et Mittal, et dévoilé hier par Le Monde.fr. Dans la foulée, le Premier ministre interviendra dans le journal de 20 heures sur France 2.

C'est peu dire que le chef du gouvernement va devoir faire œuvre de pédagogie, tant les syndicats de Florange sont exaspérés. «On est très remontés, explique Jean-Marc Vécrin, élu CFDT au comité central d'entreprise, quelques heures avant la rencontre. On veut de vrais éclaircissements sur un certain nombre de points, car le compromis, tel qu'il est, ne pérennise pas du tout le site de Florange.» Et d'exiger le maintien des hauts fourneaux dans le cadre du projet européen Ulcos (système de captation de CO2), «alors que Mittal n'a pas du tout l'air motivé par ce dispositif».

Sur les 180 millions d'euros promis, dont seuls 53 millions seraient de vrais investissements, «nous allons aussi nous battre, et demander à ce qu'il soient débloqués tout de suite, dès janvier ou février 2013». Leur crainte : que cette somme, qui pourrait s'étaler sur cinq ans, n