Le fiasco de Florange continue à empoisonner le gouvernement. Au lendemain du choc provoqué par le retrait d'ArcelorMittal du projet européen Ulcos (qui condamne les hauts fourneaux du site lorrain), le concert de critiques s'est poursuivi, vendredi, à droite comme à gauche. Le président proclamé de l'UMP, Jean-François Copé, a déploré vendredi un «manque de visibilité» de la politique gouvernementale, tandis que Rachida Dati a dénoncé le «camouflet honteux» infligé par Mittal avec la «complicité» de l'exécutif.
Grève. La fronde se poursuit aussi au sein même de la majorité. Deux courants de l'aile gauche du PS, dont l'un animé par le ministre Benoît Hamon, ont appelé le gouvernement à mettre en place la «nationalisation temporaire» de Florange qu'avait vantée le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avant d'être sèchement rejetée par Jean-Marc Ayrault. Côté syndical, l'occupation des hauts fourneaux de Florange s'est interrompue (lire ci-contre), mais la grève de solidarité avec les Lorrains lancée par la CGT sur le site ArcelorMittal de Fos (Bouches-du-Rhône) s'est poursuivie vendredi.
Signe du malaise, le patron du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, a reconnu que le gouvernement avait fait une «erreur de communication», en laissant croire jusqu'au bout que la nationalisation temporaire de Florange (pour forcer Mittal à vendre à un repreneur) était «l'unique sol