La question ne sort pas des annales du concours d'entrée d'une quelconque école de commerce. Elle était pourtant tout indiquée pour tester la jugeote des apprentis managers. A lire l'argumentaire présenté la semaine dernière à une assemblée de directeurs administratifs et financiers par le «coach d'entreprise» Eric Scavinner, il apparaît qu'une bonne dose de cynisme et de duplicité est hautement recommandée pour tirer plus de ses troupes au bout du rouleau. «En temps de crise, constate le patron de la société Neocoach, les managers sont souvent confrontés à la démotivation de leur équipe. Même les plus solides peuvent, à un moment donné, se décourager et, en conséquence, se désengager.» Pour ce coach, cette perte de motivation conduit à «une forme de sclérose», avec manque de confiance et perte de repères qui finissent par engendrer «manque d'initiative, indécision, immobilisme», le cercle vicieux. Attention, prévient Scavinner : en temps de crise, il se peut que l'intégralité de l'équipe soit atteinte de ces «symptômes dangereux» pour la survie de la boîte.
Alors, «comment remotiver ses troupes, alors qu'en général les moyens financiers de l'entreprise ne permettent plus d'accorder de telles incitations» ? Il a sa petite idée, Scavinner : il faut «épauler» les salariés qui en ont le plus besoin. Des salariés que le coach divise en quatre familles en débutant par «la vieille garde», les fidèles entre les