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Berlusconi, épouvantail de paille sur les marchés

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Finance. La panique qui a saisi les Bourses hier matin n’a pas duré, à la faveur d’un retour possible de Monti.
publié le 10 décembre 2012 à 22h06

L’Italie s’est réveillée hier matin dans la crainte d’une nouvelle tempête financière. Mais l’annonce, coup sur coup, du retour de l’exubérant Silvio Berlusconi sur la scène politique italienne et de la démission imminente de l’austère Mario Monti n’a pas provoqué de réactions intempestives des marchés financiers. Certes, le pays est de nouveau sur les écrans radars, mais pas au point de raviver le souvenir des moments les plus noirs de la crise de l’euro et le spectre d’une forte contagion à l’échelle du continent. Du moins pour l’instant…

Dégringolade. Hier en début de journée, analystes financiers, économistes et autres traders avaient pourtant commencé par imaginer le pire. «D'abord, que Silvio Berlusconi, alias la momie, puisse gagner les élections anticipées, avec en prime une politique populiste qui se traduirait par un front anti-Merkel, anti-pacte budgétaire, anti-union bancaire… De quoi provoquer une crise économique au niveau italien et par effet de ricochet dans le reste de l'Europe», explique un analyste financier. Cette hypothèse s'est aussitôt traduite par une dégringolade de la plupart des indices. De Paris à Francfort, en passant par Madrid ou Lisbonne, aucune place financière ne semblait pouvoir échapper aux effets négatifs d'un tel scénario catastrophe. Dans un mouvement relativement synchrone, toutes les Bourses du Vieux Continent se sont donc mises à piquer du nez. Ainsi le FTSE Mib, indice vedette de la Bourse de Milan, en premi