Un désastre industriel chassant l'autre, le sort de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, dont la fermeture est annoncée pour 2014, a laissé la une des gazettes aux hauts-fourneaux de Florange. «Nous, on ne demandera pas de nationalisation», sourit un responsable de la CGT, alors que le syndicat majoritaire du groupe automobile présentait, ce lundi, son «plan B» pour redresser le groupe. Objectif : maintenir l'activité à Aulnay, et obtenir que la famille Peugeot, actionnaire principal, remette 1,5 milliard au pot.
«Ce plan social est un plan financier, pas un plan industriel, estime Bruno Lemerle, délégué CGT sur le site de Sochaux. Il est dangereux, car il obère la capacité du groupe à réagir au retour de l'activité attendu pour 2016 ou peu après». Dévoilé en juin 2011 par la CGT, confirmé par PSA en juillet 2012 après un an de poker menteur, le «plan Varin», du nom du président du directoire du groupe, prévoit la fermeture d'Aulnay, où travaillent 3 000 salariés en CDI. Mais aussi 1 400 suppressions d'emplois à Rennes et 3600 sur d'autres sites.
Sous la pression du gouvernement et de ses salariés, le groupe a accepté, fin octobre, l'ouverture de négociations. «Aujourd'hui, il est clair que PSA veut licencier au plus bas coût possible, estime Philippe Mercier. Or, le gouvernement s'est mis en retrait des n