Les syndicats de PSA Peugeot Citroën ont rejeté mardi la restructuration envisagée par le constructeur, dont l’addition a été soudainement alourdie avec l’annonce de plus de 1 500 départs naturels non remplacés d’ici à 2014, qui s’ajouteront aux 8 000 suppressions déjà annoncées.
La direction a précisé, lors d’un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire, qu’au total 11.214 suppressions de postes étaient envisagées entre mai 2012 et mi-2014. Car aux 8 000 suppressions annoncées en juillet s’ajouteront plus de 1.500 départs naturels (décès, retraite, etc.) non remplacés, ainsi que des départs liés à un plan de départs volontaires mis en oeuvre en 2012, ont rapporté des syndicalistes. A la fin mai, les effectifs dans l’activité automobile du groupe s'élevaient à 67 112 postes. Ils devraient fondre à 55 989 d’ici à la mi-2014, selon les informations relayées par les syndicats.
«C'est la première fois que la direction nous avoue ces chiffres, elle n'a jamais voulu jusqu'à présent nous répondre sur les effectifs cibles», a réagi Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud «Montebourg demandait en juillet à la famille Peugeot de reformater son plan à la baisse. Ils le reformatent à la hausse! C'est un véritable scandale. Le gouvernement doit intervenir sérieusement», a souhaité M. Mercier. Franck Don, délégué central CFTC, a fait part de sa «stupéfaction» d'avoir dû «batailler» pendant des semaines pour c