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Interview

Rémunération des patrons : «Les salariés doivent avoir leur mot à dire»

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La députée PS Corinne Narassiguin, rapporteure d'une mission parlementaire sur le sujet, donne de premières pistes de réforme.
publié le 11 décembre 2012 à 17h59

Malgré la crise, les salaires des grands patrons français poursuivent une hausse parfois déconnectée des résultats de leur entreprise. Le gouvernement s'est emparé de la question : après avoir plafonné par décret la rémunération des dirigeants d'entreprises publiques, il devrait déposer en mars un projet de loi sur celle des patrons du privé.

Une question sur laquelle planche aussi une mission parlementaire d'information sur la transparence de la gouvernance des grandes entreprises. Son rapporteure, la députée PS Corinne Narassiguin, répond aux questions de Libération. (Photo DR)

Des premières pistes se dégagent-elles de vos travaux ? 

Il y a un relatif consensus sur la nécessité d’une plus grande implication des différentes parties prenantes de l’entreprise dans la fixation des rémunérations. Par ailleurs, celles-ci doivent être liées aux performances sur le long terme, c’est-à-dire sur plus de trois ans, notamment les parties variables de rémunérations. Sachant que ces performances sont considérées sous l’angle financier, mais aussi social et environnemental. Nous réfléchissions à limiter l’usage des stock-options et des actions gratuites.

Comment encadrer la fixation des rémunérations ? 

Il faut aller vers un rôle renforcé des assemblées générales d’actionnaires, comme c’est le cas partout en Europe. A l'heure actuelle, elles peuvent se prononcer sur certains éléments de la rémunération, comme les stock-options ou les