Le PDG du groupe ArcelmorMittal estime qu'entendre la France parler de nationalisation relève d'un bon en arrière et estime que l'accord qu'il a signé avec l'Etat à propos du site de Florange est «juste» dans un entretien au Figaro publié jeudi. Iterrogé sur sa réaction en apprenant une éventuelle nationalisation de Florange, Lakshmi Mittal a répondu avoir «été surpris». «C'est le monde entier qui a été surpris. Si aujourd'hui, un pays comme la France, la cinquième économie du monde, parle de nationalisation, mais quel bond en arrière !».
«Ce genre de menaces sont de nature à faire qu'un investisseur y réfléchira peut-être deux fois avant d'investir en France. Cela dit, là encore, je n'ai pas eu l'impression avec le président de la République qu'il était très partant pour nationaliser Florange», ajoute-t-il.
«C'est un accord juste», confie encore le patron du leader mondial de l'acier. Parce qu'«il assure un avenir pérenne et rentable à l'ensemble de notre activité et donc à la filière acier en France». «Nous ne nous sommes pas inscrits dans le court terme à l'occasion de cette négociation, mais bien dans le long terme. Et c'est dans l'intérêt de toutes les parties prenantes - nos 20 000 salariés, nos clients et nos actionnaires - qu'il fallait raisonner», ajoute encore Lakshmi Mittal.
Il assure que «la fermeture des hauts-fourneaux n'aurait dû être une surprise pour personne. Les salariés eux-mêmes en étaient conscients