Menu
Libération

Pour Mittal, nationaliser en France relève du «bond en arrière»

Article réservé aux abonnés
Le PDG indien estime que l'accord passé avec le gouvernement sur Florange est «juste».
Lakshmi Mittal, patron d’un groupe qui emploie près de 20000 personnes en France. (Photo Charles Platiau. Reuters)
par
publié le 13 décembre 2012 à 10h16

Le PDG du groupe ArcelmorMittal estime qu'entendre la France parler de nationalisation relève d'un bon en arrière et estime que l'accord qu'il a signé avec l'Etat à propos du site de Florange est «juste» dans un entretien au Figaro publié jeudi. Iterrogé sur sa réaction en apprenant une éventuelle nationalisation de Florange, Lakshmi Mittal a répondu avoir «été surpris». «C'est le monde entier qui a été surpris. Si aujourd'hui, un pays comme la France, la cinquième économie du monde, parle de nationalisation, mais quel bond en arrière !».

«Ce genre de menaces sont de nature à faire qu'un investisseur y réfléchira peut-être deux fois avant d'investir en France. Cela dit, là encore, je n'ai pas eu l'impression avec le président de la République qu'il était très partant pour nationaliser Florange», ajoute-t-il.

«C'est un accord juste», confie encore le patron du leader mondial de l'acier. Parce qu'«il assure un avenir pérenne et rentable à l'ensemble de notre activité et donc à la filière acier en France». «Nous ne nous sommes pas inscrits dans le court terme à l'occasion de cette négociation, mais bien dans le long terme. Et c'est dans l'intérêt de toutes les parties prenantes - nos 20 000 salariés, nos clients et nos actionnaires - qu'il fallait raisonner», ajoute encore Lakshmi Mittal.

Il assure que «la fermeture des hauts-fourneaux n'aurait dû être une surprise pour personne. Les salariés eux-mêmes en étaient conscients