ArcelorMittal a détaillé jeudi les investissements prévus en France lors d'une réunion «âpre et tendue» qui a laissé la CFDT et la CFE-CGC «mitigées» mais en partie rassurées, alors que la CGT et FO claquaient la porte qualifiant d'«inacceptable» l'accord avec le gouvernement.
«Les nombreux points d'inquiétude ont tous été abordés, pour la plupart d'entre eux, des réponses ont été apportées. On a réussi à obtenir point par point les assurances sur le traitement de chaque salarié d'ArcelorMittal», a déclaré François Pagano, délégué central CFE-CGC, à l'issue d'un Comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire consacré à l'accord passé le 30 novembre entre le gouvernement et le géant de l'acier. Pour la CFDT, Jean-Marc Vécrin, délégué central, s'est dit «mitigé».
«Il y a des choses qui ont l'air positives, particulièrement le traitement social, et sur les investissements dont on a tout le calendrier par mois et par trimestre», a-t-il déclaré. Selon l'accord signé qui n'a toujours pas été remis aux organisations syndicales, ArcelorMittal doit investir 180 millions d'euros à Florange d'ici 2017.
Dans le détail, «40 millions d'euros seront mis en oeuvre dès le 1er trimestre 2013», selon Jean-Marc Vécrin, dans des infrastructures de haute technologie telles qu'une soudeuse laser dévolue notamment à l'acier Usibor (destiné à l'automobile) et à un moteur du train à chaud (qui permet de transformer les barres d'acier en bo