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Décryptage

Négociations crispées sur les retraites complémentaires

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Les retraités du privé vont-ils voir leur pouvoir d'achat diminuer ? Telle est l'issue probable des négociations entre partenaires sociaux, dont un deuxième round s'est achevé ce vendredi.
Fin 2010, on comptait 22 millions de cotisants pour 14 millions de retraités environ en France. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 14 décembre 2012 à 15h52

Rendez-vous au 15 janvier. Patronat et syndicats se sont quittés sur un désaccord, ce vendredi, à l'issue de la dernière séance de négociations de l'année sur les régimes de retraites compléntaires du privé. Un dossier important, qui précède la nouvelle réforme générale des retraites, annoncée pour 2012, et pourrait déboucher sur une baisse du pouvoir d'achat des retraités. Explications.

Agirc, Arrco, késaco ?

Si vous êtes salarié ou retraité du secteur privé, une bonne partie de vos pensions dépend ou dépendra de l’Agirc (Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres) ou de l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Ces deux régimes sont des caisses de retraite complémentaire, c’est-à-dire qu’elles complètent, pour les salariés du privé, le régime de base versé par la Sécurité sociale. En moyenne, cette part complémentaire représente 30% de la pension d’un salarié, et 57% de celle d’un cadre. Fin 2010, on comptait 22 millions de cotisants pour 14 millions de retraités environ.

Comment le système est-il géré ?

Ce sont les partenaires sociaux, c'est-à-dire les syndicats patronaux et salariés, qui cogèrent l'Agric-Arrco. «Périodiquement, ils négocient des accords qui fixent les grandes orientations pour les retraites complémentaires, arrêtent des mesures pour assurer l'équilibre financier des régimes Agirc et Arrco sur le long terme et améliorer leur gestion», explique le site de l'institution. La revalorisation des pensions intervient chaque année au 1er<