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Libération

Salaire minimum : la hotte est vide

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SMIC. La revalorisation traditionnelle du 1er janvier ne devrait pas dépasser 3 centimes de l’heure.
publié le 14 décembre 2012 à 22h11

Pas de cadeau de Noël pour les smicards. Sauf surprise de dernière minute, la hausse du salaire minimum au 1er janvier, que va annoncer lundi le ministre du Travail, Michel Sapin, sera extrêmement maigre. Car l'essentiel de cette augmentation de début d'année a déjà été accordé par anticipation en juillet, comme l'avait promis le candidat Hollande. Lequel se retrouve aujourd'hui coincé.

Nulle. La revalorisation du Smic, chaque 1er janvier, est composée de trois couches : le niveau de l'inflation de l'année précédente, la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire ouvrier (SHBO), et un éventuel coup de pouce discrétionnaire du gouvernement. Quand l'exécutif a annoncé la hausse de 2% au 1er juillet (hors calendrier légal), il a pris soin de préciser que seul 0,6 point représentait un vrai coup de pouce. Le reste, 1,4 point, constituait la partie inflation de la hausse du smic 2013, accordée avec six mois d'avance. Du moins l'inflation de la première moitié de l'année. Reste donc à accorder, ce 1er janvier, le niveau de la hausse des prix constatée sur l'autre moitié de 2012. Or celle-ci a été… nulle. Rien à donner, donc, de ce côté-ci. Quant au gain de pouvoir d'achat du SHBO, il a été de 0,6%.

Comme la formule n’en retient que la moitié, il ne reste que 0,3 point… Bref, la hausse du salaire minimum qui sera annoncée lundi s’élèverait, selon la formule légale, à seulement 0,3% pour l’année prochaine. Une augmentation