Depardieu a craqué. L'acteur a publié hier, dans le JDD, une lettre ouverte adressée à Jean-Marc Ayrault dans laquelle il annonce vouloir «rendre son passeport». Diantre. Depardieu n'a pas supporté de se faire traiter de «minable» par Ayrault, dans la polémique sur son exil fiscal en Belgique : «Qui êtes-vous pour me juger ainsi ? Qui êtes-vous ?» Juste le Premier ministre de la mère patrie… Retour sur le mauvais feuilleton du moment.
La guerre des mots
«Tous ceux qui ont quitté la France n'ont pas été injuriés comme je le suis», s'indigne Depardieu dans sa lettre ouverte à Ayrault. Surjouant l'indignation, l'acteur s'est tiré une balle dans le pied en se voyant affublé illico d'une nouvelle bordée de noms d'oiseaux. Hier, sur Europe 1, Michel Sapin a évoqué la «déchéance personnelle» de Depardieu. Le prudent ministre du Travail ne manie ni l'injure ni la diffamation, mais ses mots en rajoutent une couche, même s'il paraît connaître le lascar : «Je l'ai souvent rencontré, c'est un homme d'extravagances, d'exagération.»
Aurélie Filippetti s'est également dite «scandalisée», hier sur BFM TV. La ministre de la Culture, elle aussi, évite les mots qui fâchent, préférant ceux qui portent : pour elle, Depardieu «déserte le terrain en pleine guerre contre la crise». Cette fois, pas sûr que l'acteur emporte la bataille du verbe.
Qui veut de son passeport ?
Dans sa missive, il