Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a plaidé mardi pour un «Etat stratège», contre «l'usure, la sédimentation, l'inadaptation de certaines politiques publiques», en présentant plusieurs mesures pour moderniser l'action publique, dont la suppression immédiate de 100 commissions consultatives. «Nous avons plus que jamais besoin d'un Etat stratège qui (...) trace les perspectives, pour permettre au pays de relever le défi de la compétition économique», du «vieillissement», de la «mobilité» et du «changement climatique», a dit le Premier ministre lors d'un discours prononcé à l'issue d'un premier comité interministériel pour la modernisation de l'action publique.
Il faut porter un «regard clairvoyant sur l'usure parfois, la sédimentation souvent et l'inadaptation de certaines de nos politiques publiques», a-t-il souligné. «Les Français attendent que tous les acteurs publics maîtrisent la dépense et surtout dépensent mieux et plus efficacement». «Les politiques publiques sont-elles aussi efficaces qu'elles devraient être ? Les Français en tirent-ils les avantages qu'ils attendent ?», a demandé Jean-Marc Ayrault, relevant que la dépense publique représentait en France 57% du PIB, contre 52% en 2007. En Suède, a-t-il indiqué, elle représente 51% du PIB.
Le Premier ministre a plaidé pour le lancement de «trois grands chantiers», la «simplification» de l'action administrative