La SNCF devra payer une amende de 60,9 millions d'euros pour des pratiques anticoncurrentielles, dont certaines sont toujours en vigueur, qui ont fait obstacle à l'entrée de nouveaux opérateurs sur le marché du fret ferroviaire ouvert en France depuis 2006. Selon l'Autorité de la concurrence, qui a rendu cette décision mardi, «la SNCF a mis en œuvre des pratiques visant à empêcher ses concurrents d'accéder à des capacités ferroviaires indispensables à leur activité».
L'Autorité a, en outre, relevé une seconde infraction concernant la politique tarifaire qui fait l'objet d'une injonction. Réagissant à cette décision, la SNCF a souligné «qu'elle a, durant cette instruction, témoigné à l'Autorité de la concurrence du sérieux avec lequel elle a accompagné l'ouverture du marché du fret ferroviaire, en ce qui concerne la mise à disposition de facilités essentielles et de services complémentaires à des entreprises ferroviaires tierces».
Elle fait valoir dans un communiqué que «huit des treize griefs notifiés à SNCF ont été écartés» et que «le montant de la sanction pécuniaire prononcée pour quatre des cinq griefs retenus par l'Autorité est important au regard des faits en cause». Une sévérité également relevée par la CFDT Cheminots pour qui l'amende «risque d'être lourde de conséquences pour une activité déjà lourdement déficitaire».
Pour l'Autorité de la concurrence, «la SNCF a pratiqué des prix très bas auprès de certains clients et s