Est-on dans la dernière ligne droite de la négociation sur la sécurisation de l’emploi ? Le chemin semble aujourd’hui encore bien loin d’aboutir, alors que l’échéance fixée par Hollande, à la fin de l’année, approche. Entamé le 4 octobre, ce cycle de discussions est censé déboucher sur un accord gagnant-gagnant (une meilleure protection pour les salariés et plus de souplesse pour les entreprises), dans un contexte d’explosion du chômage et de précarisation du marché du travail.
«Conclure». Les séances d'aujourd'hui et de demain «devraient être des séances conclusives», veut croire Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui a balayé hier l'hypothèse d'une séance supplémentaire en janvier : «Nous avons toutes les données pour conclure dès cette semaine.» «Ne pas faire petit», a tancé dans un nouveau coup de pression le ministre du Travail, Michel Sapin, dimanche, à l'orée de cette semaine jugée décisive. «Nous ne voulons pas d'un accord insipide», a-t-il prévenu. Signer avant Noël paraissait encore «possible» lundi pour le nouveau patron de la CFDT, Laurent Berger, «à condition» que «le patronat ait entendu les exigences de la CFDT en termes de garanties» pour les salariés.
Or, où en est-on vraiment ? La dernière mouture de texte envoyée lundi aux organisations syndicales ne pipe toujours mot d'une éventuelle taxation des contrats courts, réclamée impérativement par la plupart d'entre elles (CFDT,