La belgitude de Bernard Arnault n'est pas gagnée. Mais pas foutue non plus. Cinq mois après le début d'une procédure en naturalisation lancée par le patron de LVMH pour obtenir la nationalité belge, l'Office des étrangers du ministère de l'Intérieur a émis un «avis négatif», Bernard Arnault ne résidant pas dans le pays depuis trois ans. «Le milliardaire français ne peut pas devenir belge», a ainsi titré hier en une le quotidien néerlandophone De Morgen, auteur de la fuite.

Mais la procédure n'est pas terminée. L'avis a été transmis à la commission des naturalisations de la Chambre des députés, qui sera chargée de trancher in fine, probablement d'ici le printemps. «Un avis négatif de l'Office des étrangers n'est pas un obstacle», a réagi le député centriste Georges Dallemagne, qui préside la commission des naturalisations de la Chambre. «Cet avis ne m'étonne pas, parce que nous savons tous que M. Arnault ne vit pas en Belgique depuis trois ans», a-t-il ajouté. Mais la loi «prévoit également qu'à défaut d'une résidence de trois ans, nous pouvons accorder la nationalité s'il existe des "attaches véritables" du demandeur avec la Belgique», a ajouté le député.

Une pianiste et un basketteur ont ainsi obtenu la nationalité belge grâce à ce dernier critère. Lors de sa demande de naturalisation, qui a déclenché une plus que vive polémique début septembre en France, les liens de Bernard Arnault avec la Belgique avaient été avancés. O