Bras de fer avenue Bosquet. Au siège du Medef, à quelques pas du Champ de Mars, patronat et syndicat peinent à progresser dans la discussion sur la réforme du marché du travail. Pressés par le gouvernement de parvenir à un accord ce jeudi, les négociateurs restent arc-boutés sur leurs priorités réciproques : flexibilité pour le patronat, sécurité pour les salariés.
Accusé par ces derniers de faire du «sur place», les représentants patronaux ont posé ce matin sur la table des négociations un projet d'accord légèrement amendé par rapport à sa version précédente. Des modifications qui éludent la revendication sine qua non des syndicats de salariés : une taxation des contrats courts. Or, sans concessions sur la question, pas d'accord, ont prévenu à l'unisson les négociateurs syndicaux.
Changements modestes
Le principal changement apporté au texte est la suppression d'un article instituant une tolérance judiciaire vis-à-vis de «l'imprécision» des motifs d'une lettre de licenciement. Par ailleurs, la nouvelle version ne propose plus explicitement de revoir la règle du «un jour cotisé-un jour indemnisé» en échange de la mise en œuvre de droits rechargeables à l'assurance-chômage, qui permettent aux demandeurs d'emploi de ne plus perdre leurs reliquats de droits.
On notait aussi la disparition de dispositions favorisant la reprise de sites voués à la fermeture, ainsi qu'un barême moins favorable de dommages et intérêts en cas de licenciement indû d'un salarié.
Nouveau round en janvier ?
En fin de matinée, l