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Décryptage

Les quatre points chauds du round

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Le Medef refuse une taxation du recours aux contrats précaires, voulue par les syndicats, et multiplie les exigences de flexibilité.
publié le 20 décembre 2012 à 22h16

«Sécurité» pour les salariés, «flexibilité» pour les employeurs : le gouvernement croit à un accord qui satisferait ces deux critères. Mais syndicats et patronat ont affirmé chacun de leur côté qu’ils refuseraient de signer un document qui ferait la part trop belle aux priorités du camp d’en face. Voilà qui est de mauvais augure pour la démocratie sociale apaisée dont rêvent François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Revue des sujets qui fâchent.

Taxer l’usage d’emplois précaires

Pour les syndicats, c'est la condition sine qua non à la signature d'un accord. Alors que les CDD représentent 84% des embauches et que le nombre de contrats d'un mois s'est envolé sur la dernière décennie, il s'agirait de dissuader le recours «abusif» à ceux-ci en augmentant les cotisations sociales selon des modalités à préciser (malus pour tous les CDD, paliers…). L'idée figurait déjà au programme du candidat Hollande, mais le Medef ne veut pas en entendre parler. Pour Laurence Parisot, «taxer les CDD ne va pas les transformer en CDI», et «il faudrait plutôt allonger la période d'essai des CDI» pour encourager les embauches sous cette forme. Le sujet n'est donc même pas évoqué dans le projet d'accord avancé par le Medef. Reste qu'à la différence des syndicats, le patronat est divisé sur la question, la Confédération générale des PME et l'Union professionnelle artisanale (UPA) ayant ouvert la porte à quelques concessions. Et même la sage CFDT gronde : «S'il n'y a