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Libération

L’eldorado belge de Bernard Arnault menacé

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Fiscalité. Le royaume envisage de transférer à Paris le dossier du milliardaire français.
Bernard Arnault en 2009. (Photo Valentin Flauraud. Reuters)
publié le 23 décembre 2012 à 21h46
(mis à jour le 25 décembre 2012 à 15h30)

La lune de miel entre Bernard Arnault et la Belgique serait-elle en train de tourner court ? Après avoir rendu un premier avis négatif à la demande de nationalité du milliardaire, le gouvernement belge envisagerait de transmettre à la France le dossier fiscal du patron du groupe LVMH, leader mondial du luxe. «Si Bernard Arnault travaille en Belgique avec de véritables sociétés boîtes aux lettres, nous devons le signaler au fisc français», a déclaré samedi au quotidienl'Echo le secrétaire d'Etat (socialiste) à la Lutte contre la fraude, John Crombez. Il a fait une demande en ce sens au ministre des Finances, Steven Vanackere (chrétien-démocrate). Lequel n'a pas souhaité faire de commentaire.

Optimisation. Crombez s'exprimait dans le cadre d'une enquête publiée le même jour par l'Echo sur les holdings de Bernard Arnault et de LVMH en Belgique, dont l'objectif est de payer moins d'impôts qu'en France. Le quotidien les qualifie de «sociétés boîtes aux lettres», car neuf d'entre elles sont domiciliées dans le même bureau, situé dans un immeuble anonyme de la banlieue de Bruxelles. Une accusation vigoureusement démentie par LVMH. «Les sociétés du groupe Arnault et du groupe LVMH ont des activités économiques parfaitement réelles en Belgique», a réagi le groupe dans un communiqué, assurant que «toutes leurs activités sont parfaitement conformes en particulier aux lois fiscales du royaume de Belgique ainsi qu'au droit