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Florange : la lettre d'Edouard Martin à François Hollande

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Le syndicaliste CFDT Edouard Martin (C), le 6 décembre 2012 sur le site de Florange (Moselle) (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
publié le 27 décembre 2012 à 18h50

Une lettre pour ne pas tomber dans l'oubli, pour «dénoncer tous les mensonges et toutes les absurdités» : c'est qu'a reçu François Hollande ce jeudi de la part d'Edouard Martin, délégué CFDT de l'usine ArcelorMittal de Florange. La fermeture de la «filière chaude» du site lorrain devrait y entraîner la destruction de 600 emplois. Dans ce document, publié ci-dessous par Libération, le syndicaliste prend à partie le chef de l'Etat et l'exhorte à l'action : «Monsieur le Président, après vos promesse, nous laissez-vous être sacrifiés sans comptendre, et arrêter cette mécanique à nous broyer ?»

Les «mensonges» et les «absurdités», Edouard Martin les énumère sur quatre pages. Morceaux choisis : «Dire que Florange est une usine trop petite pour être rentable est faux. La plupart des usines continentales sont d'une taille voisine»; «Dire qu'on fera Ulcos [projet de réduction des émissions de CO2 qui permettrait de sauver l'un des deux hauts fourneaux, ndla], c'est faux. On nous dira dans deux ans ce qu'on nous dit aujourd'hui : que les chercheurs n'ont pas trouvé»; «On fera 180 millions d'investissements ? C'est faux. (…) Ce montant contient les dépenses opérationnelles et de maintenance. Ce qui reste pour les investissements stratégiques est insuffisant».

La lettre d'Edouar