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Décryptage

En 2012, les constructeurs français en déroute

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Entre fin de la prime à la casse et mauvais positionnement, les ventes de PSA et Renault ont dégringolé en France l’an dernier.
publié le 2 janvier 2013 à 22h17

Le marché automobile français en pleine dégringolade. Avec un recul des ventes de voitures neuves de 13,9%, l’année 2012 est la pire que le secteur ait connue depuis quinze ans. En janvier dernier, le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) prédisait une baisse de 8%. Mais avec seulement 1,9 million d’immatriculations dans l’année, contre 2,2 millions en 2011, la chute a été plus vertigineuse que prévu.

Pourquoi cette baisse ?

Entre crise économique et contrecoup de la prime à la casse, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de 2012 une année noire. Mais la première explication est structurelle. Si, à l’échelle mondiale, le marché de l’automobile progresse (le cabinet PwC prévoit une hausse de 5,6% sur la période 2011-2013), cette croissance sera tirée, pour 83%, par les pays émergents. En Europe, au contraire, le marché sature. Avec plus de 38 millions de véhicules en circulation, soit près de 600 pour 1 000 habitants, le parc français n’augmente quasiment plus. Les ventes de voitures neuves ne reposent donc que sur le renouvellement. Or les Français gardent leur voiture un peu plus de huit ans. Et pour bénéficier de la prime à la casse, beaucoup se sont empressés de changer de véhicule avant la suppression de la subvention en mars 2011. Une anticipation qui a créé un trou d’air pour les années suivantes.

Qui est touché ?

C'est surtout l'industrie française qui accuse le coup. En 2012, ses ventes ont baissé en moyenne de