Deux votes en pleine nuit, des élus frustrés de réveillon, qui se lancent des «Fuck !» en pleine tête, des républicains plus déchirés que jamais, un président qui s'autocongratule et s'enfuit en pleine nuit pour Hawaï… Le «compromis» finalement adopté dans la nuit de mardi à mercredi au Congrès pour éviter à l'économie américaine de tomber du haut d'une «falaise fiscale» de 600 milliards de dollars (455 milliards d'euros) laisse un beau champ de ruines à Washington, et la promesse de nouveaux affrontements dès les prochaines semaines.
L'accord arraché de haute lutte ce 1er janvier n'est que partiel et n'offre que deux mois à Barack Obama et au Congrès pour éviter le prochain drame qui guette le pays : un défaut de paiement sur sa dette colossale. Le plafond de la dette publique américaine, que le Congrès avait fixé à 16 394 milliards de dollars en août 2011, vient justement d'être atteint pendant ces journées de négociation, sans que le problème ne soit pris en compte dans l'accord. Le Trésor a indiqué pouvoir encore dégager 200 milliards de dollars par des jeux d'écriture qui devraient permettre de tenir deux mois. D'ici au 1er mars, le Congrès et la Maison Blanche devront aussi s'entendre sur les 1 200 milliards de coupes budgétaires (sur dix ans) qui devaient prendre automatiquement effet mardi et ont été repoussées de deux mois. Retour sur deux nuits de folie budgétaire à Washington, qui augurent assez mal des deux mois à venir…
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