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Analyse

Crise financière, le début de la fin ?

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Alors que Paris a emprunté, hier, à un taux historiquement bas, les marchés semblent calmés par les mesures de la BCE et l’accord sur la Grèce. Jusqu’à la prochaine attaque spéculative.
publié le 3 janvier 2013 à 22h37

La crise financière, un mauvais souvenir ? La France a emprunté hier 3,5 milliards d’euros sur dix ans à un taux - 2,07% - historiquement bas. Un record, alors même que le pays a perdu ces derniers mois son triple A auprès de deux agences de notation sur trois. Côté Bourses, à part Madrid, la plupart des places financières affichent des hausses à faire pâlir d’envie plus d’un industriel. A Francfort, le DAX s’est littéralement envolé en 2012 (+29%), à Paris, le CAC 40 a pris 15%, et, à New York, le Dow Jones a gagné 7,3%.

«Je pense qu'il est légitime de dire que la perception de risque [d'implosion] de la zone euro a disparu», semblait ainsi répondre, hier, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. «La crise de la zone euro, je l'ai dit, elle est derrière nous» , avait expliqué, trois semaines plus tôt, François Hollande. Dans ce concert d'optimisme, seule la chancelière allemande, Angela Merkel, semble plus prudente.

Alors, certes, le chômage explose, les entreprises broient du noir, la consommation des ménages s'essouffle, et l'épargne sert de plus en plus de refuge. Quant à la croissance, elle ne cesse d'être réestimée à la baisse. Mais la crise financière, celle qui fait trembler le monde, et surtout l'Europe, depuis cinq ans, serait en voie d'extinction… «Faux» , estiment la plupart des économistes pour qui la zone euro est loin d'être sortie d'affaire.

Apaisement. «Personne, bien sûr, n