On commence à être habitué aux frasques de Free, mais le fournisseur d’accès a frappé un grand coup. La mise à jour de la Freebox Révolution, disponible depuis hier 16 heures, ajoute une fonction : le blocage de la pub. Une option qui peut sembler pratique, mais qui risque de déstabiliser quelque peu l’écosystème du Web français.
Sur le modèle du célèbre Adblock Plus, qui permet de supprimer les bannières, les pop-up et autres liens sponsorisés, le fournisseur d’accès propose donc à ses utilisateurs un système qui fait le ménage à la source, c’est-à-dire au niveau de la box.
Tous les navigateurs utilisant la connexion Internet (sur ordinateurs, tablettes, téléphones, etc.) profitent donc de cette option sans avoir à installer la moindre extension sur leur navigateur. Problème : sur une Freebox fraîchement mise à jour, l'option est activée par défaut. Et contrairement à Adblock Plus, l'utilisateur ne peut pas décider d'épargner certains sites qu'il souhaiterait «soutenir» en acceptant l'affichage publicitaire. Dans les faits, le filtrage publicitaire semble pour l'instant en phase de test, et beaucoup de pubs sont toujours visibles. La principale victime s'appelle Google, première régie mondiale, avec qui, accessoirement, Free est en conflit pour des histoires d'infrastructure réseau. Les premières réactions ne se sont pas fait attendre, notamment du côté des sites d'actualités technologiques qui vivent uniquement de la pub. Ainsi, Guillaume Champeau, de Numerama, pour qui Free