Sur la route qui nous mène vers l'un de ses rendez-vous, il commence par évoquer cette entreprise qui, malgré ses 14 millions d'euros de chiffre d'affaires, a commencé à utiliser les mails en… juin 2012 : «Je n'allais pas leur dire qu'ils étaient complètement dépassés ! Mais, passé le choc, tu te dis que tu pars quand même de super loin…» Laurent Cagna, geek en cravate de 43 ans, est ce que l'on pourrait appeler un «passeur numérique». Au sein de la Fonderie, l'agence numérique œuvrant pour la région Ile-de-France, sa mission consiste à diffuser les nouveaux usages numériques au sein d'entreprises qui sont restées un peu trop «old school» pour négocier le virage d'Internet.
Rock Garage. Les entreprises candidates à un cours de rattrapage accéléré lui sont adressées par l'Agence régionale de développement, dans le cadre du programme Paris région entreprises. «Il s'agit le plus souvent de PME proches de l'industrie. On rencontre les dirigeants pour accompagner leur mutation numérique, régler les questions anxiogènes, avec l'objectif d'en faire un avantage concurrentiel, raconte Laurent Cagna. Mais on n'est pas là pour prendre des décisions à leur place, ni leur apporter des clients. C'est un service gratuit qu'on leur propose.» On pense tout de suite à la création d'un site Internet ou à la mise en place d'un réseau d'entreprise. Mais ce n'est souvent qu'un début. «Je n'a