Un tout petit sursis pour les 1 000 salariés de Virgin Megastore? Annoncé initialement pour hier, le projet de «déclaration de cessation de paiement» de l'enseigne, surendettée et en grande difficulté financière, a finalement été ajourné d'au moins vingt-quatre heures. Après plusieurs heures de discussions dans un «climat plutôt serein», selon Guy Olharan (CGT), la réunion du comité d'entreprise a été suspendue jusqu'à aujourd'hui afin qu'une nouvelle séance se déroule en présence d'un représentant de Butler Capital Partners, le fonds d'investissement français qui avait repris l'entreprise et ses 26 magasins français en 2008.
Effondrement. Les syndicats, qui tiennent pour «principal responsable» de la dégradation de la situation ce fonds qui détient 74% du capital, affirment «croire tout à fait à la viabilité de l'entreprise sur la définition d'un nouveau projet», comme l'a expliqué Loïc Lacourt de la CFE-CGC. Cet élu du personnel a précisé que ce projet visait à faire de l'entreprise, à l'instar de la Fnac, un vendeur «multicanal», jouant sur la complémentarité des achats en ligne et de la vente en magasin. «Rien n'est trop tard. On est supermotivés», a-t-il souligné. Un peu plus tard dans l'après-midi, les syndicats avaient rendez-vous avec la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. Il s'agissait d'explorer d'éventuelles portes de sortie pour ce brick and mortar («brique et mortier», par opposition a