Y aura-t-il encore des magasins Virgin en France dans quelques mois ? Présente dans l'Hexagone depuis 1988, l'enseigne rouge ne peut plus régler ses créanciers et devrait demander à être placée en cessation de paiement. Sombre perspective pour le groupe qui, en une douzaine d'années, sera passé des mains du clinquant Richard Branson à celles du fonds d'investissement Butler Capital Partners sans pouvoir enrayer son déclin. Retour sur une glissade.
Richard Branson (1988-2001), le créateur
C’est à la fin des années 80 que le premier «megastore» Virgin apparaît sur le sol français : il s’agit de l’immense magasin des Champs-Elysées, bientôt l’un des lieux favoris de la jeunesse parisienne. Virgin Stores est alors la propriété du sémillant milliardaire britannique Richard Branson
(photo AFP),
aujourd'hui présent dans des secteurs aussi variés que la banque, le rail ou les vols touristiques dans l'espace. Les Virgin Stores se développent dans les grandes villes françaises avec des ouvertures à Lyon, Metz, Lille ou encore dans le quartier parisien de Barbès. Au début des années 2000, on compte dix-huit magasins Virgin en France, dont la principale activité est encore la vente de CD musicaux.
Tout en étant l'un des principaux challengers de la Fnac, Virgin échoue cependant à entamer les positions de son concurrent. Pour les observateurs, là est la principale explication de la cession de l'enseigne au groupe Lagardère en 2001. «Les megastores de Branson, c'est de la communication, estime un connaisseur du gro