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Récit

Parisot, la sécurisation du pouvoir

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Après avoir mené la négociation sur l’emploi, la patronne des patrons s’inquiète pour le sien. Son idée : changer les statuts du Medef pour en garder la tête.
Laurence Parisot, présidente du Medef, le 9 octobre. (Photo Fred Kihn pour Libération)
publié le 13 janvier 2013 à 20h56

Photo Fred Kihn pour Libération

Laurence Parisot prend-elle exemple sur les chefs d’Etat de ces démocraties d’opérettes qui modifient la Constitution pour se maintenir au pouvoir ? Selon plusieurs articles de presse de ce week-end, la présidente du Medef, qui arrive en fin de deuxième mandat, veut changer les statuts de l’organisation patronale. Objectif : rester deux ans de plus patronne des patrons, voire rempiler pour un troisième mandat. Ce qui est interdit par les textes.

L'ancienne présidente de l'Ifop a parfaitement calculé son coup. Alors que le Medef doit élire un nouveau président d'ici à l'été prochain, Parisot avait demandé à tous les prétendants d'attendre la fin des négociations sur la sécurisation de l'emploi pour se déclarer. Et, à peine l'accord trouvé, vendredi (Libération de samedi et dimanche), elle a envoyé un mail aux membres du comité exécutif du Medef, qui se réunit aujourd'hui, pour leur proposer de revoir les statuts.

«Honteuse». Principalement visé, l'article 15, qui indique que «le président du Medef est élu pour cinq ans par l'assemblée générale» et que «son mandat peut être renouvelé une seule fois pour une durée de trois ans». Parisot proposerait d'aligner la durée de ce deuxième mandat sur le premier. «Cinq ans pour l'un, trois ans pour l'autre, ce n'est pas très démocratique. C'est une incohérence que nous voulons corriger», expliquait hier au Parisien un proche de la présidente.

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