On croyait en avoir fini avec les frasques du nouveau Belge, pardon Russe, Depardieu… La polémique sur les exilés fiscaux rebondit cette fois côté suisse façon balle de tennis. Piqués au vif par les critiques entourant leur statut de résidents helvètes, les deux numéros 1 français de la raquette, Jo-Wilfried Tsonga et Marion Bartoli, ont tenté de se dédouaner ce week-end, depuis Melbourne.
Ils ont profité de la présence massive des médias français sur le premier tournoi du Grand Chelem pour se défendre, chiffres d'imposition à l'appui. «Les gens n'ont pas forcément tous les éléments pour juger», a expliqué Tsonga pour justifier la démarche. Le joueur, qui vit depuis 2008 en Suisse, réside à Gingins, dans le canton de Vaud. Sa collègue, Marion Bartoli, vit, elle, à Genève. Comme d'autres people et fortunés plus discrets, les deux sportifs n'ont pas attendu la taxe à 75% sur les hauts revenus pour faire leurs valises et profiter d'un taux d'imposition maximum de 40% au grand air des montagnes suisses.
Rien de scandaleux pour les deux sportifs, dont l'argumentaire tient en deux points. Petit un, oui nous résidons en Suisse pour nous épargner des impôts, mais nous en payons quand même «beaucoup» en France. Petit deux, la carrière de tennisman (ou woman) est trop courte, il faut en mettre à gauche pour nos vieux jours. Dans la bouche de Tsonga, cela donne ça : «Je suis résident en Suisse mais je donne beaucoup d'argent au fisc français.» Dans celle de Bartoli