La direction de la CGT a affirmé lundi qu'elle rejetait l'accord sur la sécurisation de l'emploi et a jugé «inconcevable» que le gouvernement et la majorité parlementaire de gauche «entérinent» dans la loi ces «reculs sociaux» qu'elle entend combattre par une «mobilisation».
«Le bureau confédéral de la CGT confirme l'avis négatif de la délégation CGT sur l'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 qui modifierait profondément le code du travail» et qui «marque une grave régression des droits sociaux des salariés», indique la centrale dans un communiqué. «Il serait inconcevable que la majorité parlementaire et le gouvernement, issus des élections de mai 2012, entérinent dans la loi les reculs sociaux dictés par le Medef», ajoute-t-elle.
Pour la CGT, «le gouvernement qui se dit attaché au dialogue social, doit prendre en compte le rejet de cet accord par les syndicats représentant bien plus de salariés que les syndicats potentiellement signataires».
L'accord avec le patronat a été agrée vendredi soir par trois centrales (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et rejeté par deux (CGT, FO). La CGT «attend du gouvernement un projet de loi d'une toute autre nature, qui protège les salariés contre les licenciements et la précarité».