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Libération

Fabiola, reine belge de l’optimisation fiscale

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publié le 14 janvier 2013 à 21h56

Grâce à la reine Fabiola, la Belgique découvre, horrifiée, qu'elle est non seulement un paradis fiscal pour le capital, mais aussi que la famille royale est très riche, grâce à la rente que lui verse l'Etat. Le royaume est entré en ébullition, mercredi, à la suite d'un article de Sud Presse, révélant comment la veuve de Baudouin Ier (frère aîné d'Albert II, actuel roi des Belges), a organisé, à 84 ans, sa succession afin d'en éluder la taxation. Provoquant des réactions outragées de la majorité des politiques.

Pourtant, la reine Fabiola n'a pas décidé de devenir russe ou de s'installer aux îles Caïmans. Elle a simplement utilisé le droit belge. N'ayant aucune descendance directe, ses biens (provenant d'héritages et de sa dotation publique qui se monte à 1,44 million d'euros annuels) seront transmis à ses neveux et nièces, mais ponctionnés d'un impôt de 70%. Elle a donc créé, le 1er octobre 2012, la fondation Fons Pereos, dans laquelle elle a logé sa fortune (la somme totale n'est pas connue). Grâce à ce montage, l'impôt sur les successions tombe à 7%.

L'objet de Fons Pereos est notamment de «soutenir et d'aider […] les neveux et nièces directs et biologiques de feu son époux», , leurs «descendants biologiques en ligne directe […] issus d'un premier mariage religieux catholique» ou les personnes ayant servi avec «dévouement» le couple royal. On peut trouver cela un tantinet baroque et confit de dévotion, mais cela n'a ri