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Libération

La licence de taxi : Une rente ruineuse et anachronique

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publié le 14 janvier 2013 à 19h06

Cette fois, c’est le pompon : en s’empressant de céder à la pression des taxis, non seulement le gouvernement ne s’attaque pas aux rentes de situation, mais il les défend !

On se souvient de la célérité avec laquelle Nicolas Sarkozy avait enterré la recommandation, issue du rapport Attali, d’ouvrir le marché des taxis et des véhicules de petites remises : une grève des taxis avait suffi, en quelques heures, à entraîner la capitulation de son gouvernement. Jeudi, les chauffeurs de taxis manifestaient à nouveau, protestant contre une mesure qui permettrait à l’assurance maladie de payer moins cher pour le transport des malades, et contre la concurrence «déloyale» des «véhicules de tourisme avec chauffeur» (VTC), nouvel intitulé des véhicules de petite remise.

Vous ne connaissez pas les VTC ? Grâce au mouvement des taxis, qui viennent ainsi en faire la publicité, vous allez les découvrir. Que font ces sociétés, telles Club Chauffeur, Snap Car, ou encore Uber, qui se sont développées ces derniers mois ? Une activité somme toute assez élémentaire : elles permettent à une personne qui souhaite être transportée d’un endroit à un autre de l’être, sans pour cela avoir besoin d’une licence. La licence de taxi, c’est ce dispositif par lequel les pouvoirs publics limitent artificiellement le nombre de véhicules ayant le droit de s’arrêter dans une station, ou de prendre un client qui leur ferait signe dans la rue. En contrôlant strictement le nombre de licences, on assure une rente à ceux