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Emploi : Renault fait concurrence à PSA

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Le constructeur a annoncé hier la suppression de 7 500 postes d’ici à 2016. Une nouvelle épine dans le pied de François Hollande.
publié le 15 janvier 2013 à 22h36

Après PSA et Florange, une nouvelle bombe sociale menace d'exploser à la figure de François Hollande. Renault a annoncé hier aux syndicats, dans le cadre des négociations sur la compétitivité, sa volonté de supprimer 7 500 emplois en France d'ici à fin 2016, soit 17% de ses effectifs tricolores (44 600 salariés). Et économiser ainsi 400 millions d'euros. «C'est une catastrophe pour l'ensemble des catégories de personnels», a réagi Fabien Gâche, délégué central CGT. C'est en tout cas un vrai coup de massue. L'impact sur l'emploi est proche de celui du plan social de PSA, qui va supprimer 9 500 postes d'ici à 2014 et fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

La comparaison fait bondir chez Renault. «Ce n'est pas un plan social», insiste-t-on au siège. Le constructeur prévoit de supprimer 5 700 postes grâce aux départs naturels et à son système actuel de départs anticipés à la retraite. Un dispositif que la direction propose d'élargir, afin de faire partir 1 800 salariés supplémentaires. Bref, il n'y aura ni «fermeture de site», ni licenciements secs, ni «plan de départ volontaire»… mais uniquement si un «accord» social est «signé», a prévenu hier le directeur des opérations France de Renault, Gérard Leclercq. En clair, la direction menace les syndicats de fermer une usine s'ils refusent d'avaliser les sacrifices sociaux réclamés aux salariés du groupe (lire ci-contre). Renault assure que «ce n'est