Les ouvriers sont devant l'usine tous les jours, par - 4° C, frigorifiés, en grève. «On a l'impression d'avoir été embauchés à coups de subventions», raconte Denis Mille, délégué CGT. Ça se passe sur l'ancien site de Metaleurop Nord, dépolluée par Sita (Suez) avec 7,5 millions d'aides publiques et qui a créé 126 emplois. Denis Mille travaillait dans l'une des entreprises du site, chez Indra, filiale à 50-50 de Sita et Renault, qui aurait touché 400 000 euros pour 35 emplois créés il y a trois ans. «On a provisionné la somme pour rembourser», indique son directeur général, Loïc Bey-Rozet, dans la Voix du Nord. Mais les ouvriers sont tombés de leur chaise quand ils ont appris qu'Indra projette de mener une étude de faisabilité pour une unité similaire à la leur. Une étude payée 15 000 euros par la communauté de commune de Sainte-Menehould (Marne).
Trésor. Les ouvriers d'Indra sont tous des anciens intérimaires de l'automobile, Renault, Sevelnord, Faurecia. Leur métier, c'était le démontage automobile, sur chaîne, pièce par pièce, pour vendre les pièces d'occasion en France, au Maghreb et en Afrique, ou pour recycler. Une activité d'avenir, avec des voitures recyclées à 85%, et la perspective d'atteindre en 2015 la norme européenne de 95%. Mais l'entreprise ferme. Explication ? La fin de la prime à la casse et, bizarrement, un loyer cher, 1 million d'euros à régler à… Sita, la maison mère. «Sita a baissé le loyer de 20%, mais c'est