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Libération
Récit

Batterie de défaillances pour le Boeing 787

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Après huit incidents, dont un atterrissage d’urgence, les deux compagnies nippones ANA et JAL ont cloué au sol l’ensemble de leurs Dreamliner.
publié le 16 janvier 2013 à 21h56

Après des incidents en cascade ces derniers jours, c'est le genre d'images dont Boeing se serait bien passé : un 787 cloué au sol avec ses toboggans de sécurité déployés, cerné de camions de pompiers sur le tarmac de l'aéroport de Takamatsu (ouest du Japon) et déserté par des voyageurs inquiets. Ce Dreamliner, l'un des 17 de la compagnie All Nippon Airways (ANA), a dû se poser en urgence au bout de quarante minutes de vol, après que les pilotes eurent senti une odeur de fumée dans le cockpit et reçu une alarme concernant une batterie. «Dès le départ, il y avait une mauvaise odeur», a raconté un passager à la télévision TBS. Avant l'atterrissage, «il y a eu une annonce d'une hôtesse de l'air dont la voix tremblait, alors j'ai pensé que c'était grave». Un autre voyageur a ajouté que la «fumée est apparue quand les sorties d'urgence ont été ouvertes».

Hier soir, les causes de l'incident - qui n'a pas fait de blessés parmi les 129 passagers et huit membres de l'équipage - n'étaient pas connues. Mais ANA a précisé que la batterie qui avait déclenché le signal d'alarme était identique à celle qui a brûlé dans un autre Dreamliner la semaine dernière aux Etats-Unis. L'événement a été jugé «très grave» par le ministère nippon des Transports, ce qui laisse entendre qu'il aurait pu conduire à un accident. Il a conduit ANA et Japan Air Lines (JAL) à clouer au sol toute leur flotte de Boeing 787. Les deux principaux clients de l'appareil, avec la moitié des 50 D