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Renault : débrayages après l'annonce du plan de suppressions de postes

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L'affaire embarrasse le gouvernement, quelques jours après la signature de l'accord sur la sécurisation de l'emploi.
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publié le 16 janvier 2013 à 17h22
(mis à jour le 16 janvier 2013 à 18h22)

L’annonce par Renault de la suppression de 7 500 emplois a entraîné mercredi des débrayages dans plusieurs usines et tombe mal pour le gouvernement après la signature de l’accord sur la sécurisation de l’emploi et la mise en route des contrats de génération censés lutter contre le chômage. Plusieurs centaines de salariés ont cessé le travail, le plus souvent brièvement, notamment à Sandouville et Cléon en Seine-Maritime. «On a tous un peu peur, ça sent mauvais», commentait ainsi Ludovic, 32 ans, ouvrier sur la chaîne de montage du Mans.

La CGT fustige «une nouvelle saignée dans les effectifs qui va encore affaiblir Renault»;FO s’interroge: comment réaliser les mêmes volumes de production avec des milliers de salariés en moins.

Le gouvernement, qui a fait de l’emploi sa priorité absolue en 2013, a relevé l’absence de licenciement et de fermeture d’usine. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s’est félicité qu’aucune de ces «deux lignes rouges n’aient été franchies» chez Renault, dont l’Etat est le premier actionnaire. «Troisième ligne rouge: nous souhaitons que les usines françaises soient rechargées en travail de la part des alliés de Renault», a-t-il ajouté. Le gouvernement restera «vigilant» sur les engagements de la direction, selon sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem.

«Chantage»

Lesté par un outil industriel en France surdimensionné par rapport à la demande, Renault a entamé en novembre des discussions pour s’adapter au marché, prenant l’Espagne comme exemple. L