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Libération

Renault : l’embarras de l’Etat actionnaire

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Industrie . Très loin de ses envolées contre PSA, Montebourg a défendu hier le plan de restructuration.
publié le 16 janvier 2013 à 21h56

L’onde de choc provoquée par Renault est à la mesure de l’ampleur de son plan de restructuration. Au lendemain de l’annonce par le groupe de 7 500 suppressions d’emplois en France d’ici à 2016, des centaines de salariés ont temporairement cessé le travail, hier, dans plusieurs usines du groupe, notamment celles de Sandouville et de Cléon (Seine-Maritime). Des débrayages sur fond d’indignation syndicale et de polémique politique.

«Cadre normal». La purge sociale de Renault, contrôlé à 15% par l'Etat, embarrasse le gouvernement au plus haut point. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a dû monter au créneau, hier, pour défendre le plan. Alors même qu'il avait fustigé l'an dernier celui de PSA, et ses 9 500 suppressions d'emplois. Mais le ministre et au-delà le gouvernement dans son ensemble ont, depuis, pris conscience, que les constructeurs n'ont guère le choix, vu l'ampleur de la crise automobile. Les ventes de Renault ont plongé de 19,1% en Europe l'an dernier, et celles de PSA de 12,9%, selon les chiffres officiels publiés hier.

La restructuration de Renault «fait partie du cadre normal» de gestion des effectifs, a justifié Montebourg. Il a souligné que l'Etat voulait que le constructeur «ne prenne pas le chemin d'autres entreprises». En clair, qu'il n'en arrive pas à la situation de PSA, en grande difficulté.

Montebourg s'est félicité que le plan prévoit uniquement, à ce stade, des départs naturels et des préretraites. E