Menu
Libération

Les demandeurs d'emploi n'ont jamais autant travaillé

Article réservé aux abonnés
Un tiers des inscrits à Pôle Emploi (cat. A, B, C) exercent une activité réduite, un niveau historique selon le ministère du Travail. La moitié d'entre eux cumulent un revenu et une allocation partielle.
publié le 17 janvier 2013 à 12h16
(mis à jour le 17 janvier 2013 à 13h05)

C’est un paradoxe intéressant que relève la dernière étude de la Dares, l’organe statistique du ministère du Travail. Alors que le chômage est au plus haut depuis quinze ans, jamais les demandeurs d’emploi n’ont été aussi nombreux à travailler : ils sont aujourd’hui 1,4 million dans cette situation, soit près d’un tiers des 4,4 millions de personnes inscrites dans les catégories A, B et C de Pôle Emploi.

Ces travailleurs inscrits au chômage exercent des activités réduites. Ils se répartissent dans les catégories B et C selon qu’ils travaillent moins ou plus de 78 heures dans le mois. En dessous de 110 heures d’activité mensuelle, ils peuvent cumuler leur revenu d’activité avec une allocation chômage : c'est le cas de la moitié d'ente eux. Leur proportion dans l’ensemble ABC a quasiment doublé depuis 1996, et ils travaillent en moyenne durant la moitié de leur période d’inscription à Pôle Emploi.

La grande majorité des entrée en activité réduite vient de transferts depuis la catégorie A. En clair, de demandeurs d’emploi sans activité qui trouvent du travail à temps partiel. Le mouvement inverse existe aussi, mais il est inférieur de 20%.

Quant à la fiche d'identité de ces demandeurs d'emploi en activité, la Dares note que, «fin 2011, les demandeurs d'emploi en activité réduite ont un niveau d'étude globalement plus élevé que les autres demandeurs d'emploi et sont également un peu plus qualifiés. Il s'agit plus souvent de femmes, de personnes d'âge médian, vivant en couple av