Est-ce pour sa position géographique ou pour son intérêt stratégique que les preneurs d'otages ont ciblé le site gazier d'In Amenas, en Algérie ? Ce dernier a en effet un poids important dans la production nationale d'hydrocarbures, principale richesse du pays. Peu préjudiciable à court terme pour l'Algérie comme pour ses clients, un arrêt de la production, s'il se prolongeait, pourrait fragiliser le modèle économique algérien.
Cet arrêt est-il avéré ? Aucun porte-parole de la société algérienne Sonatrach, qui cogère le site, n'était disponible pour le confirmer à Libération. Selon des sources citées par l'agence Reuters, la production aurait cependant été interrompue mercredi. Dans son rapport mensuel publié aujourd'hui, l'Agence internationale de l'énergie estime que la fermeture des pompes entraîne un manque à produire de 50 000 barils d'hydrocarbures liquides chaque jour. Selon l'institution, la tragédie en cours à In Amenas «fait peser un nuage noir sur les perspectives du secteur de l'énergie de ce pays», qui assure environ 10% de la consommation européenne de gaz, derrière la Norvège et la Russie.
Combien de temps ?
Cogéré par le britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach, le site est entré en fonctionnement en 2006, employant 700 personnes en plein Sahara. Dédié à l'exportation, il affiche une capacité de production annuelle de 9 milliards de mètre cubes de gaz - soit, selon les experts, entre