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Le VW de la victoire

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A Wolfsburg, son berceau historique, le constructeur allemand mise sur un modèle industriel unique pour viser la première place mondiale. Un pari en passe de réussir.
publié le 20 janvier 2013 à 20h26

Jets d’étincelles à la soudure, fracas de tôles déformées à l’emboutissage, va-et-vient incessant des convoyeurs alimentant les chaînes d’assemblage et, partout, cette incroyable chorégraphie : 3 000 robots faisant tournoyer leurs bras à tour de rôle pour les enfoncer dans les entrailles d’un squelette de métal qui deviendra en bout de chaîne une automobile à la calandre siglée VW… Vitrine et fief du géant allemand Volkswagen, l’usine de Wolfsburg offre au visiteur un véritable show son et lumière mécanique. C’est dans ce berceau du groupe, en Basse-Saxe (au nord de l’Allemagne), qu’est née la Coccinelle, la fameuse «voiture du peuple». C’est aussi ici que Volkswagen fourbit ses armes pour devenir coûte que coûte numéro 1 mondial de l’automobile d’ici 2018. Objectif : produire et vendre 10 millions de véhicules dans le monde chaque année. Et le fait est que le groupe automobile allemand affiche un rythme de croissance effréné.

En 2012, il a vendu plus de 9 millions de véhicules, contre 8,1 millions l’année précédente. Mieux, en décembre, le rouleau compresseur allemand a progressé de plus de 20%pour livrer 784 300 véhicules en un seul mois… Insuffisant pourtant pour décrocher la seconde place mondiale que General Motors (GM) conserve d’une roue, avec 9,2 millions de véhicules. Et encore loin du premier rang mondial, que Toyota a repris à l’américain avec 9,7 millions de véhicules livrés.

Qu'importe, «Das Auto» est patient et se donne les moyens de ses ambitions. En 2011, les b