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Républicains : une idée derrière la dette

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États-Unis . Les conservateurs devraient éviter le défaut de paiement à l’Etat, mais menacent de lui couper les vivres.
publié le 20 janvier 2013 à 20h56

Attention, une menace peut en cacher une autre : en annonçant qu’ils voteront cette semaine un relèvement de trois mois du plafond de la dette américaine, les républicains ont offert un rare moment de soulagement au pays. Mais c’est pour mieux se positionner en vue de la bataille suivante.

Réunis en conclave la semaine dernière à Williamsburg (Virginie), les élus républicains au Congrès ont arrêté une nouvelle stratégie pour imposer des coupes dans les programmes sociaux financés par l’Etat fédéral : ils ne menacent plus de mettre l’Amérique en défaut de paiement, ce qui se serait passé s’ils ne relevaient pas le plafond de la dette actuellement fixé à 16 394 milliards de dollars (12 310 milliards d’euros) et atteint fin décembre. Ils menacent plutôt de couper les vivres au gouvernement, comme ils l’avaient déjà fait en 1995 et 1996 sous Clinton.

Dans la liesse des cérémonies d'investiture (lire page 10), la Maison Blanche célèbre néanmoins là une victoire d'étape : Obama avait assuré qu'il refuserait cette fois-ci toute négociation sur le plafond de la dette, estimant que le Congrès doit, de toute façon, «payer les factures» des lois déjà adoptées.

Mais, s’ils votent bien le relèvement de ce plafond pour trois mois, comme ils l’ont annoncé, les républicains violeront la règle qu’ils s’étaient imposée : réduire les dépenses fédérales d’un montant équivalent à tout accroissement de la dette.

Cette retraite n'est toutefois que tactique. Tout en jouant les colombe